2003

Pjuske 2003


Si tu vois les crabes baisser la tête, c'est trop tard.


19 ans à bord

Cabrera

Carnaval en Espagne

Cathedrale de Palma

Formentera

Formentera en mars

La vie est belle en mer

Mairie de Palma de Mallorca

Mallorca cote ouest

Mouillage Cabrera

Mouillage Cabrera (2)

Paques à Mallorca

Paques à Mallorca (2)

Port de Cabrera

Qui gagne le Capitaine ?

Terrasses sur la mer

La Marie du Jura

Sortie de l'eau à Cagliari début mai 2003



Panorama de Cagliari



Grottes sur la cote Est de la Sardaigne



Ile de Tavolara



Porto Cervo



Urbanisation



Mouillage aux îles Magdalena. On dirait les Saintes en Guadeloupe.



Oh mon bateau



Ile de granit rose



Fromages Corses. Un pur régal.




Nous voici, Tove et moi, de retour à Formentera aux Baléares à la mi Mars.

Le Pjuske a passé un hiver tranquille dans cette jolie petite marina.
On bricole un peu le matin et l'après-midi on va se balader à pied, en vélo et même en scooter.
Formentera

On ramasse des pousses d'asperges sauvages dans la nature.
La vie est agréable ici, pas de touristes , des bateaux français sympas et pas avares sur l'apéro, et du vent d'est qui nous donne une bonne excuse pour rester encore un peu.
Le panneau solaire est monté, les housses de voiles et la capote réparées, l'éolienne aussi.
Les planchers et les portes sont vernis. La ligne d'ancre est vérifiée. L'ordinateur a toutes les cartes en ordre. Et l'horreur suprême pour tout marin, ce matin j'ai démonté les wc et changé tous les joints.
Formentera en mars

Ca fait dix jours qu'on est là à traîner, on connaît tous les chemins de l'île et il faut partir sinon on va passer l'année ici.

Finalement on part pour Ibiza que nous visitons pendant quelques jours.
Avec Formentera, c'est un refuge de hippies qui vivent toujours en 68. Certains ont monté de bons business.
Carnaval en Espagne

Il y a même des marchés hippies . Suite à cette invasion, Bob Dylan était là dans les années 60, des vedettes et des gens de la jet set ont suivi et tout le monde fait la fête.
Les plus grands night clubs du monde sont ici et c'est très techno et drag queen.
On traverse après sur Mallorca en dix heures. On se dépêche car ils annoncent un coup de vent à 7/8 et rafales à 9. On trouve un mouillage à 23h puis le lendemain, on file au port de Palma de Mallorca . Heureusement car dans la nuit ça souffle très fort.

On reste là cinq jours pour visiter cette belle ville, pas encore trop envahie par les touristes en Avril. Emile vient nous rejoindre pour douze jours. Palma est très belle, avec de petites rues, de belles façades et de magnifiques cours intérieures.

Mairie de Palma de Mallorca

Cathedrale de Palma

On loue une voiture pour voir la côte nord ouest. La montagne culmine à 1500 mètres juste contre la côte et il y a des pics vertigineux vers la mer. Ca nous rappelle les Canaries par le côté sauvage et abrupte de la côte. On voit même des lacs de montagne comme dans nos Pyrénées.

Mallorca cote ouest

Terrasses sur la mer

On lève l'ancre pour les îles de Cabrera au Sud-Est de Mallorca. C'est une réserve naturelle et on a demandé une autorisation à Palma pour y rester deux nuits.
On y passera une nuit de plus car tout est beau dans ces îles.

Cabrera

Mouillage Cabrera

Le nombre de bateau est limité à cinquante, tous sur bouée dans une immense baie bien protégée sauf du nord ouest. Nous serons sept bateaux au maximum. On ne peut se promener seul qu'au château qui domine le mouillage et le long de la plage. Pour le reste il faut demander aux gardes du parc, qui peuvent nous accompagner.
On part donc pour le point culminant avec une garde, Maria, qui est géographe et qui nous explique tout, faune, flore et histoire.

Mouillage Cabrera (2)

Port de Cabrera
Le lendemain on part seuls au phare de l'autre coté de l'île à 6km mais avec une autorisation en bonne et due forme en prévision d'une rencontre avec un garde. Comme depuis trois jours on ne voit personne.
De là, on file sur Porto Colomb, dernière halte à Mallorca sur la côte sud-est. On y passera quatre jours en ballades à pied, vélo et voiture.

On prépare le changement d'équipage : Jojo qui a déjà navigué à bord et qui a un beau Sun Odissey 34, arrive Dimanche ; Tove et Emile partent le Lundi et Léo et Marie qui avaient convoyé le Pjuske de Martinique au Venezuela arrivent mardi, tout ça avec un fort coup de vent annoncé d'est. On est sur la côte est, donc aux premières loges, mais le mouillage est très bien protégé et on ne sera pas secoués. Mais dehors c'est impressionnant, surtout les vagues sur les falaises et dans les calas ouvertes à l'est.

Paques à Mallorca (2)

Paques à Mallorca

Léo et Marie arrivent un jour en retard de Barcelone à cause de ce coup de vent. Le lundi matin à 5h30 par nuit noire, on doit partir sur l'annexe pour emmener Tove et Emile vers Palma où leur ferry part à 8h.
Il y a du clapot, les bagages sont dans la voiture depuis la veille car on savait que ça bougerait. Emile embarque sur l'annexe, Tove suit et …. plouf dans l'eau noire et froide. Même la tête est passée sous l eau. Jojo la tient, je libère l'échelle de bain et la revoilà à bord.
Grosse rigolade bien sûr et direction les douches du port pour se réchauffer et se changer. Tomber une fois en sept ans de l'annexe ça va encore.

19 ans à bord

Qui gagne ? Le Capitaine bien sur !

Quand Léo et Marie arrivent, on visite l'île en deux jours, on se prépare ; courses etc. le troisième jour. Puis la météo annonçant une dépression d'ouest à 25 nœuds, on décide de partir le Samedi 19 Avril pour la Sardaigne à 250 milles de là. On aura le vent trois quart arrière et ce sera tout bon.
On débute par 2 heures de moteur, puis le vent vient comme prévu, de sud, il monte de plus en plus et à la tombée de la nuit le premier ris est pris. A onze heures, Jojo est de quart avec Léo.
Il est malade, je le remplace et j’affale la voile d'artimon et prend un deuxième ris. Le vent est travers à 25 nœuds maximum et ce sont des conditions idéales pour le Pjuske qui marche à sept nœuds. La mer est quand même creuse et c’est à mon tour d'être malade dans mon quart de minuit à 3h. Mais je finis mon quart car même malade je reste actif et Jojo qui a récupéré très rapidement me remplace à 3h.
Léo ne va pas fort non plus mais résiste plus longtemps, il finira par se servir du seau comme nous. Marie est inquiète d'être la seule en forme. Elle fait les soupes, le café, et après elle bouquine en bas avec sa frontale. Par contre le bruit en bas l'empêche de dormir.

Le lendemain ça se calme un peu et tout le monde a récupéré, la journée est cool, on pêche une bonite qui nous fera deux repas, et la nuit suivante le vent baisse encore.
La vie est belle en mer

Ca m'inquiète car la météo a prévu un retour du vent d'est après la dépression et on est encore loin de la Sardaigne.
Le vent tombe tout à fait dans la nuit et on fait six heures de moteur. Vers midi on devine la côte de la Sardaigne et le vent revient. Il nous accompagnera toute la journée le long de la côte sud qu'on longera à belle allure.
La Marie du Jura

Le vent tourne à 21h à dix milles de Cagliari et on finira au moteur jusqu'à 23h, heure à laquelle on trouvera une place dans un port de la baie après une belle entrée de nuit.

On a fait 300 milles depuis Porto Colomb.
Avant que Léo, Marie et Jojo ne repartent, deux jours après ce sera pâtes, pizzas, les belles italiennes du sud et les gelati (glaces). Ici c'est l'île des 3 M : Madonna, Mama, Mangiare.
Moi je reste dix jours de plus pour mettre le bateau au sec, bricoler (la pompe à eau déconne et m'énerve) et tout préparer pour notre retour en Août.
Alors au boulot petit forçat, les vignes t'attendent, au lieu d'être en RTT je serais en TTR (trop de travail en retard). La suite reprendra en Août...

Le 7 Août, je suis de retour en Sardaigne à Cagliari.
C’est la canicule comme en France, et j’ai du boulot en prévision.
Le boulot demandé en Mai a été fait : le hublot de cuisine a été posé, le chauffe-eau a été installé. Le bateau est sur un genre de parking bien graisseux et dès vendredi j’attaque l’antifouling (C’est la peinture sous marine qui doit être refaite tous les ans pour éviter que les algues et autres bestioles ne collent à la coque).

Sortie de l'eau à Cagliari début mai 2003


J’y passerais tout mon vendredi, mais samedi matin le Pjuske retrouve son élément et moi un peu de fraîcheur sur l’eau.
Tove arrive samedi soir et j’ai toute la journée pour ranger et faire les pleins.
Dimanche, on visite Cagliari et le soir, on récupère ma fillote Sigrid et son copain Cédric qui seront avec nous pour quinze jours.

Panorama de Cagliari


Après avoir fait les courses, nous voilà parti plein sud pour contourner le cap Carbonara et attaquer la remontée le long de la côte Est de la Sardaigne.
On fera trois étapes tranquilles de 40 milles chacune, en naviguant que le matin à cause de la chaleur et en profitant des mouillages l’après midi. L’eau est très chaude, environ 28 degrés.

Grottes sur la cote Est de la Sardaigne


On arrive le vendredi soir en vue de l’île de Tavolara où nous devons retrouver des copains rencontrés l’année passée à Bordeaux : Alain et Pascale.

Ile de Tavolara


Leur bateau est à l’endroit prévu, un petit mouillage très tranquille. Apéro musclé biensûr.
Le lendemain, courses à Olbia, la grande ville du Nord Est de la Sardaigne, et plein d’eau pour moi. J’ai deux jerricans que je mets dans l’annexe et d’un coup, je ramène 70 litres d’eau à bord, ce qui m’évitera d’aller au port pendant un mois.
On continue de remonter la côte Nord Est de la Sardaigne, en passant à Porto Cervo, la capitale de la Jet Set Méditerranéenne.

Porto Cervo


On y passera une nuit au mouillage et on est toujours autant impressionnés par ces yachts immenses et ces voiliers démesurés.
Les boutiques sont à l’avenant, le grand luxe quoi. Toute la région appartient à un consortium créé par l’Aga Khan depuis les années 60.
Donc, tout l’immobilier a été créé par des archis et designers et c’est très beau, très écolo, et très riche. Et il n’y a pas un immeuble sur toute la côte.

Urbanisation


Après avoir quitté Alain et Pascale, nous traînons dans l’archipel des Magdalena au Nord de la Sardaigne pendant huit jours.
Toutes les îles sont sauvages, en granit rose, et on change d’endroit tous les jours ou même deux fois par jour ce qui est dur car mon guindeau est en panne et je dois remonter mon ancre à la main.
Un coup, c’est moi qui m y colle, l’autre fois c’est Cédric qui se fait les muscles des bras.

Mouillage aux îles Magdalena. On dirait les Saintes en Guadeloupe.


Un après midi, au mouillage, l’annexe se détache et part vivre sa vie. Il y a 20 noeuds de vent car ces îles sont entre la Corse et la Sardaigne et c’est toujours venté par ici. Branle bas de combat, Cédric et moi à l’ancre, Tove et Sigrid à enlever le taud et on fonce la chercher.
Un bateau à moteur s’y intéresse, mais nous voyant arriver, il nous la laisse et on peut la récupérer.

Oh mon bateau


Au bout de quinze jours, il faut aller à Palau pour que les enfants attrapent le ferry pour Marseille.
La nuit suivante, on se trouve pris entre deux orages, un sur la Corse et un sur la Sardaigne.
Le vent monte fort, les bateaux voisins chassent sur leurs ancres et partent au port ou vers la mer. A 2h du matin, notre ancre n’accroche plus et c’est notre tour de partir vers la côte, poussés par le vent. Heureusement que j étais dehors à surveiller tout ça.
Moteur en route, Tove avance face au vent qui hurle et je remonte l’ancre. J’empennele une seconde ancre et je remets tout à l’eau : avec deux ancres, le bateau tient bien et à 3h du matin le vent se calme et les orages vont voir ailleurs. Moi je vais au dodo.
Puis, on repart aux Magdalena faire d’autres mouillages.

Ile de granit rose


Hélas, canicule oblige, les vendanges arrivent quinze jours plus tôt que prévu. Je devais poser Tove en Corse et redescendre seul à Cagliari, mais finalement je vais devoir laisser le bateau en Corse et rentrer avec Tove.
On traverse donc les Bouches de Bonifacio vers Porto Vecchio. Après un an, le Pjuske retrouve les eaux territoriales. Après une nuit au mouillage, nous partons vers Solenzara où le Pjuske restera le temps des vendanges.

Fromages Corses. Un pur régal.


C’est le train-train habituel : nettoyage pont, coque, voiles, planchers, et tous les fonds.
Puis location d’une voiture pour aller à Ajaccio par la montagne, bateau, train, et boulot.