2010-2011 : balade aux Antilles |
De Trinidad à St Vincent |
Tu veux faire du bateau? C'est simple: tu achètes un ciré, tu te mets sous ta douche, froide de préférence, et tu déchires des billets de 50 euro. Retour début Octobre 2010 à Trinidad. Le bateau est à Chaguaramas au chantier Power Boat. Il est au sec depuis cinq mois. On a prévu deux semaines maxi de boulot, ce sera cinq au total dont quatre au sec. Les travaux de peinture ont étés fait, il ne reste plus que la dernière couche à passer. Finalement, on se lance dans plein de travaux, vu qu'ici il y a tous les professionnels voulus, que la saison des cyclones n'est pas encore finie et qu'on est avec d'autres bateaux français, avec qui on passe de bons moments. Les travaux plus importants sont une boite à caca obligatoire pour aller aux Etats-Unis l'année prochaine et le pelage de la partie immergée de la coque pour enlever les couches de peintures successives, accumulées depuis quinze ans que j'ai ce bateau. Pour ceux que les travaux passionnent, vous pouvez aller à la rubrique travaux en page d'accueil. Exemple typique des embrouilles locales. On a plus de gaz car on comptait en acheter pas cher ici, vu qu'ils sont gros producteurs de pétrole et de gaz. On a des vielles bouteilles bleues de trois kilos qui ont bien vécues. On les envoie charger trois fois par des copains, des locaux et même un taximan, qui est sûr de pouvoir les faire remplir : refus à chaque fois, car elles sont trop vielles et pas éprouvées. Tove achète une bombe de peinture moteur bleue, du papier à gratter, nettoie tout, repeint tout et hop, on nous les remplit sans problème. Si un jour on disparaît, cherchez pas d 'où ça vient. Mais on va les changer en Martinique, bien sûr. On prend quand même le temps d'aller se promener, d'abord à huit en taxico, soit un toyota de douze places, puis on loue une voiture trois jours pour voir la côte Nord. Ce ne sont que des montagnes qui plongent dans la mer, plages très belles mais vides car on est en dehors de la saison touristique et en fin de saison des pluies. La cinquième semaine, on est au mouillage à Scotland Bay, puis à Chacachacaré, dernière île avant le Vénézuela. C'est désert, il ne reste que les bâtiments en ruine d'une ancienne léproserie. Dernier problème: le sondeur qui ne marche plus. Après avoir tout démonté pour vérifier la connectique et plongé plusieurs fois, je m'aperçois que le peintre a oublié d'enlever le scotch protecteur de sa peinture et que ça faussait les données... Divali: c'est une fête indienne qui correspond à notre Noël. Il y a 40% d' hindous à Trinidad, emmenés par les Anglais pour travailler dans les champs de canne à sucre. On a passé la soirée à déambuler dans les rues illuminées de milliers de bougies. Les gens sont en costumes traditionnels et nous offrent des confiseries. On fait un repas traditionnel ou l'assiette est une immense feuille. Pratique pour la vaisselle! On est avec Marc et Catherine de Jason, rencontrés au Brésil il y a deux ans, Jean Charles de Fairy Tale, avec qui on se suit depuis 2007 à tous les hivernages et Françis, Katherine et Nikolas de Timshel 2, qu'on connait depuis les Canaries en 2007 et qui, comme Jean Charles et nous, ont bossé pour Voiles sans Frontières au Sénégal. Plus, beaucoup d'autres bateaux Français. Dernière soirée bière au bar, dernières courses, dernières formalités douanières et d'immigration et on met les voiles en fin d'après-midi vers Grenade à 80 miles au Nord avec Timshel 2 et Fairy Tale. On pèche un gros thon avant la nuit, qu'on dégustera tous le lendemain à bord du Pjuske. Navigation de nuit tranquille à quinze nœuds de vent travers, je dois même prendre deux ris pour ralentir afin d'arriver au petit matin. Après avoir fait les papiers d'entrée à Grenade, on profite des mouillages du sud de l'île: St David, Calivigny, Port Egmont, Hog Island puis Prickly Bay. Le vent est toujours Nord Est assez fort et on doit encore tirer des bords pour aller à Union. Heureusement il n' y a que huit miles. On fait notre entrée à Saint Vincent et les Grenadines. On se baladera dans toutes les îles, Union, Mopion, Petit Saint Vincent, Mayereau, Les Tobagos Cays, Béquia puis Saint Vincent. Toujours aussi beau, surtout les plongées aux Tobagos Cays. On fera notre sortie a Walilabou Bay où fut tourné Pirates des Caraibes. Il reste quelques décors du film. De là, direction la Martinique avec juste un petit stop à Sainte Lucie. Le vent est passé Est Nord Est à vingt nœuds, donc c'est deux jours de belle navigation. On arrive le le 8 Décembre, ce qui laisse deux jours à Michel pour visiter cette île et se réhabituer aux Euros. On décide de faire un nettoyage et entretien du bateau. Grosse panne sur le collecteur d'échappement, donc direction mardi vers le Marin, grand centre nautique de la Martinique. C'est de la fonte alu qui est bouffée par l'électrolyse, donc l'eau fuit dans la cale moteur. Démontage mercredi, soudage fini vendredi, remontage samedi mais le moteur chauffe, fin de la réparation Dimanche matin et à 13 heures on est de retour à Ste Anne où on peut enfin se baigner. 300 roros de perdus mais ça a l'air de marcher. J'attends mon radeau de survie commandé en France lors du Grand Pavois et qui doit m'être livré ici. Il arrive sur un bateau, mais les alizés sont faibles et il y a du retard. On décide de rester ici pour Noël avec l'équipage de Thimshel 2 et Patricia et Lionel de Ka Ora, avec qui on était au Brésil l'année dernière. Le 24 et le 25, il n'a fait que pleuvoir. Mais on a pu faire un barbecue sur la plage pour le réveillon en squattant une terrasse de bar fermé, qui donnait directement sur l'eau et les cocotiers. Très bonne soirée et fin des restes le lendemain, toujours au BBQ. Puis, départ vers les anses d'Arlet sous génois seul. Rando et plongée. Bien qu'on ne soit plus aux Grenadines, les fonds sont beaux et on voit de jolis poissons et il y a aussi des tortues. Après c'est le départ vers la Guadeloupe avec une nuit en Dominique à Roseau. On fait un arrêt aux Saintes pour passer le réveillon du premier de l'An. Comme à Noël, le temps est dégueu, vent fort et pluie, inhabituelle en cette saison. On réveillonnera à bord mais avec du foie gras quand même : merci Michel. Dernière étape vers Pointe à Pitre. Comme toujours au près et on tire des bords carrés pendant huit heures dans un vent qui montera jusqu'à trente nœuds. Navigation éprouvante contre vent et courants. Mais on est à l'heure pour accueillir Christian et Annette qui viennent pour trois semaines, ainsi que Luc qui est là pour douze jours. Ils nous emmènent une gazinière, la notre étant au plus mal après quatorze ans de bons et loyaux services : le four et un bruleur étaient hors service. Avec cet équipage confirmé, Christian et Luc ayant fait une transat ensemble et Christian une seconde avec moi vers le Brésil, on est prêts à affronter les Alizés du mois de Janvier. On passe par la rivière salée entre les deux iles de la Guadeloupe, de nuit, car le pont ouvre à 5h, et la quille frôle la vase : depuis l'Afrique, ça m'inquiète moins. Puis, direction Antigua où nous faisons escale le soir à Jolly Harbour pour faire notre clearence. Le lendemain direction Barbuda encore au Nord. On y arrive en début d'après midi. Ce sera les deux seuls jours de vent vraiment Sud Est de tout l'hiver et on en a bien profité pour faire du cap au Nord. Barbuda est une ile très plate, un peu en dehors des routes habituelles, donc il y a peu de bateaux. On y retrouvera Jason avec Marc et Catherine, rencontrés au Brésil et avec qui on a passé le mois d'octobre précédent à bosser dur sur nos bateaux respectifs. L'ile compte à peu prés 2000 habitants. A parts les plages immenses avec un sable blanc incroyable, comme de la farine, la chose à voir est la réserve des frégates. Il y en a des milliers et les mâles gonflent un énorme jabot rouge pour montrer leur intérêt pour les femelles. On fait deux mouillages où on est trois ou quatre bateaux sur des kilomètres de plage. Il y a deux hôtels tellement privés qu'on ne peut même pas y rentrer pour prendre un verre. Les clients arrivent par hélico ou en super yacht. La classe quoi. Prix des chambres : rien en dessous de 800 roros. Par contre, on capte le wifi de leur réseau et on peut rester en contact avec notre tribu. Après on redescend vers Antigua avec un vent fort. On fait la cote au vent et on mouille à Non Such Bay. Une fois l'entrée passée, on est dans un immense lagon et au calme. Le lendemain, cap sur English Harbour, mouillage célèbre sur la cote sud d'Antigua qui était la base de Nelson pendant les guerres contre la France. On était déjà passé là en 1997. L'entrée est peu visible de l'extérieur mais le mouillage est grand et il y a beaucoup de super Yachts à voile ou à moteur. C 'est un Parc National et toute la partie occupée par les Anglais au 19eme siècle a été très bien restaurée. Cap sur la Guadeloupe pour ramener Luc. On veut passer au vent pour doubler la pointe des Châteaux et aller à St François où j'ai atterri lors de mes deux premières transats. Mais le vent refuse et on repasse à travers la Rivière Salée après une halte très bucolique à Port Louis sur la cote nord de la Guadeloupe. Luc parti, on va à Marie Galante. Là aussi un peu hors des routes habituelles mais tellement tranquille et facile à visiter avec des scooters. Et le meilleur Rhum de toutes les Antilles. On a retrouvé Thimshel et Fairy Tale que vous devez connaître maintenant si vous suivez un peu sérieusement ce site. Après deux jours, direction les Saintes et plus particulièrement Terre de Bas et l'anse Fielding. C'est un mouillage assez rouleur et quand il ne l'est pas, il est vite encombré entre les pêcheurs et trois ou quatre voiliers. Mais on trouve à jeter la pioche ainsi que Thimshel. On fera une belle rando tout autour de l'ile. Il faut ramener Christian et Annette à Pointe à Pitre. Ça passe vite 3 semaines sous les tropiques. La remontée est toujours aussi dure. Vent de Nord Est avec des pointes à 30 nœuds, courant fort de travers, bref, on tire encore des bords carrés et crac je déchire mon génois sur 1,50 mètres. Il était d'origine quand j'ai pris le bateau, avec moi il avait fait 5 transats plus pleins de navs, donc ça devait arriver. Mais ça énerve et c'est cher une voile d'avant. On fait réparer ça à Pointe à Pitre en espérant que ça tienne jusqu'à la fin de la saison. Et effectivement ça a tenu. On récupère Alexie et Sylvain pour trois jours . On ira a Marie Galante une fois de plus mais c'est toujours très agréable. Puis Jean et Maryse arrivent pour quinze jours. Programme : descente en Martinique. Donc les Saintes encore pendant deux jours, puis la Dominique qui était notre ile préférée lors des transats précédentes. On visitera le Nord depuis Portmouth et le sud depuis Roseau. En louant une voiture à chaque fois. Conduite à gauche bien sur mais ça va. Montagnes, forêt tropicale, cascades, baignade dans la mer avec des bulles comme du champagne provenant de la partie sous marine du volcan. Je vois deux fois un gros barracuda à l'affut le long d'une faille. Les gens sont toujours aussi accueillants et souriants. Cette ile reste, avec Saint Vincent, la plus authentique des Antilles. Nous finissons en Martinique, aux Anses d'Arlet, après une traversée un peu agitée mais où Maryse a tenu le coup malgré son appréhension. Aux Anses, on nage encore avec les tortues. Toutes les bonnes choses ont une fin, Jean et Maryse reprennent l'avion et c'est avec joie que nous accueillons Bruno, Sandrine, Camille et Louis : mon frère et sa petite famille. On profite de la voiture de location pour chercher ma nouvelle survie qui est enfin arrivée au Marin. Je déclenche l'ancienne qui se gonfle bien malgré ses dix sept ans. Le fond se décolle un peu mais rien de grave. Elle finira à la déchetterie. Après avoir encore nagé avec les tortues aux Anses d 'Arlet, visité le Bel Espoir du Père Jaouen, et profité du carnaval, nous voilà partis vers le Sud. Programme des quinze jours suivants : les Grenadines et les Tobago Cays. Sainte Lucie le premier jour, avec du vent fort et une mer hachée, mais l'équipage se comporte bien pour une première navigation. On mouillera à côté des Deux Pitons, emblème de l'ile. Le lendemain, cap sur Saint Vincent. On commence à faire manger des langoustes à la famille et ça plait bien, surtout à Sandrine. Après, on part passer deux jours au Tobago Cays, large récif en forme de fer à cheval derrière lequel on peut mouiller et sur lequel on peut plonger. Paradis des poissons, des langoustes et des lambis. Mais on ne fait que regarder car c'est un Parc National. On va plonger à marée basse, bien que les marées ici sont de très faibles amplitude, à marée basse la barrière protège mieux du courant et c'est plus calme. On a aussi toujours les tortues autour du bateau. Puis, nous partons pour Union et faisons aussi un petit tour sur Petit Saint Vincent, ile privée et la plus au sud de St Vincent. Après, c'est Grenade. Il y a un hôtel sur l'ile: 800 roros la chambre. Dans la mème journée, nous remontons à Mayereau, à Salt Whistle Bay et toute la famille monte en haut de l'ile. Celle-ci est dominée par l'église à coté de laquelle on voit un magnifique panorama allant d'Union aux Tobago Cays. Le vent de Nord Est rend le mouillage très rouleur au Nord donc on s'arrête à Canouan en espérant que ça s'améliore le lendemain. Le vent n'a pas bougé et c'est en tirant des bords qu'on arrive à St Vincent. On mouille à Yyoung Island, pas trop loin de la capitale Kingston. On passera les deux derniers jours à visiter la ville et ses environs. Tout le monde nous quitte très tôt le matin du 24 Février, direction la France et le froid. On se retrouve seuls pour la première fois depuis début Janvier. On file à trois miles de là, au Blue Lagoon, une base de location Sunsail où on peut faire de l'eau. Puis on revient le lendemain à Young Island où l'eau est plus claire et on restera une semaine de plus à St Vincent qui nous plait bien. Gentillesse des locaux toujours prêts à nous aider et paysages variés comme en Dominique alternant montagnes élevées et couvertes de végétations tropicales et de forêts vierges, ainsi que de belles plages et villages perdus. On a loué une voiture pour visiter tout ça. De là, on descend sur Baliceaux pour essayer un mouillage sur cette ile déserte. Mais il y a trop de houle et on ne peux pas rester. En hissant le grand voile, je perds ma casquette à l'eau. Je finis de hisser, Tove qui n 'y croit pas, vire de bord et on réalise une magnifique manœuvre de récupération de casquette à la mer avant qu'elle ne coule. De là on va à Béquia mais au calme, de l'autre côté de l'ile, à Friendship Bay. On est trois bateaux alors que de l'autre coté, il y en a bien une centaine. Mais on doit marcher une heure pour faire les courses si on ne prend pas de taxi, ce qu'on évite car il faut marcher pour ne pas perdre trop de muscles à bord. J'ai mouillé un peu prés du récif et je décide d'aller un peu plus loin. Comme toujours, Tove est à la barre et moi je relève l'ancre. Quand elle est à poste, Tove n'arrive pas à enclencher la marche avant. J'y vais mais rien n'y fait, c'est bloqué. Le récif se rapproche un peu trop vite à mon gré. Je déroule le génois vite fait et on réussit à s'écarter puis à aller mouiller plus loin à la voile ; ça a été chaud mais c'est réparé en cinq minutes. Le lendemain, on va à Petit Nevis, ilot désert. On y reste deux jours. On repart pour les Grenadines. On reste quelques jours dans une baie que nous ne connaissions pas, Chatham Bay sous le vent d 'Union. Là aussi farniente, calme et baignades. Langoustes aussi bien sur. De là on repart aux Tobago Cays où on a rendez-vous avec David et Martine. On les a eu à bord il y a quatorze ans pour une croisière entre la Guadeloupe et la Martinique, puis il y a trois ans au Cap Vert et l'année dernière à Tobago. Cette année, ils ont loué un gros cata avec des amis. On se retrouve comme prévu et on passera deux jours avec eux. Puis nos programmes divergent, je dois commencer à remonter vers Ste Lucie car Tove rentre en France bientôt. Comme d 'habitude le vent est de Nord Est et on fait du prés jusqu'à Saint Vincent. On mouillera à Cumberland Bay devant un petit bar local très pratique pour l'apéro. Ici, on est loin de tout, le village est très isolé et on fait de belles marches dans la forêt tropicale. On file à Sainte Lucie et après une belle traversée, on arrive le soir à Vieux Fort. C'est hors des routes traditionnelles des bateaux, on est que trois au mouillage. C'est à l'extrême Sud Est de l'ile et contre l'aéroport international. Les gens voient peu de touristes dans ce coin de l'ile et ils sont donc très accueillants et les prix sont intéressants. De plus l'entrée est gratuite pour nous et le bateau, alors que dans les autres ports d'entrée de l' ile c'est assez cher. Tove prend l'avion mi Mars pour Bordeaux via Londres car Sigrid va accoucher bientôt. Quand à moi, j'ai un mois pour redescendre le bateau à Trinidad et Tobago et l'hiverner pour qu'il soit fin prêt pour la saison prochaine. En quinze jours je descendrai d' abord à Béquia en passant au vent de Saint Vincent, puis Carriacou, la cote Sud de Grenade en passant encore au vent de l'ile et enfin la plus grande portion entre Grenade et Trinidad, 80 milles,vent de 20 nœuds au prés, fort courant traversier, mer très hachée et arrivée de nuit à Trinidad par le passage des Monos qui est assez étroit. Bref une traversée pas facile en solitaire. La suite est classique, faire les formalités d'entrée, prévoir la sortie du bateau, réserver une clim pour 15 jours et prévoir les travaux pour les quinze derniers jours avant le départ. Je passe le weekend à Scotland Bay en commençant à nettoyer, puis le lundi 04 Avril, le Pjuske sort de l'eau. Travaux prévus : réfection des plans de travail de la cuisine, réfection du circuit d'eau douce, reprise des défauts sur la peinture suite à divers chocs, l'enrouleur de génois qui donne des signes de fatigue, peinture des ancres, changement des passe coques plastique par des passe coques en bronze, soudures sur l'échelle de bain et le portique etc, etc... Tout est réglé le 15/04/2011 et je peux m'envoler vers Cologne à la rencontre de Nolan, mon premier petit fils, qui est né il y a six jours!! La suite de nos navigations sur NOTRE NOUVEAU BLOG ! |