2009-2010 : Brésil, Amazone, Guyanne, Trinidad et Tobago

Balade dans le Nordeste




Le 2 janvier nous reprenons notre vie de marins après un mois et demi en France et au Danemark avec la famille. Le plan était de continuer vers les grandes villes du Nordeste avec le Pjuske avant de continuer vers la Guyane Française. Mais l'envie de profiter encore du Brésil, en laissant le bateau en sécurité et surtout de voir l'intérieur avec ses montagnes et parcs nationaux, nous décide à partir en bus en laissant le Pjuske à Jacaré.




Après une nuit de bus, nous arrivons à Fortaleza. On repart deux heures après car on a envie d'aller à la campagne et la montagne. Nous prenons un bus pour Guaramiranga dans la Serra.




Le soir nous cherchons en vain l'animation habituelle brésilienne. Bizarre, pas de musique et peu de gens dans la rue, nous sommes vraiment à la campagne. Le laitier passe avec ses 2 bidons sur la moto et les cigales font un tel boucan que nous pensons d'abord à une alarme de sécurité. Nous dormons dans une petite pousada simple et triste, mais la tenancière se montre très chaleureuse et serviable - mais nous trouvons l'accent du Nordeste très difficile à comprendre.








Le lendemain, nous prenons un taxi jusqu'en haut de Pico Alto, à 15 km, puis après avoir profité de la vue (grands plateaux et causses), descente de 3 heures à pied au chant de cigales à tue-tête. On traverse une région très calme avec des lacs et de belles forets.




Le soir nous profitons du grand calme au village. Le lendemain, nous repartons à Fortaleza, grande ville balnéaire, peu intéressante par ailleurs. La visite se limite à la cathédrale et le quartier de Dragao do Mar (centre culturel et touristique) et l'après midi nous partons à Meireles, avec ses belles plages et immeubles côte à côte. Nous passons la soirée sur la promenade de mer, très fréquentée par les joggeurs et touristes majoritairement brésiliens.




A 6 h du matin : bus pour Ubajara et son parc national. Nous logeons près du parc, dans une pousada située dans un parc luxuriant, rempli de cafetiers, bananiers, papayers, manguiers et autres jaquiers. Il y a 4-5 chalets.




Petit-déjeuner servi sous une tonnelle au milieu du parc. Nous partons à pied vers le parc national avec sa grotte et sa végétation tropicale. On est à 1100 mètres d'altitude et donc bien qu'étant dans la région la plus chaude et la plus sèche du Brésil, le Setao, on se croirait sous les tropiques vu la végétation et le temps.




Brouillard'èpais qui fait dire au guide que nous ne pouvons pas faire le tour de 4 heures à pied, seulement aller par le téléférique à la grotte : grosse déception Mais après moult négociations et le temps qui s'améliore, un guide vient nous chercher pour un tour de faune et de flore certainement bien expliqué mais en brésilien. Nous retenons ce que nous avons déjà retenu de nos guides de l'Amazone- bon rappel.




Le soir, nous descendons à Ubajara en mototaxi pour manger un « steak frances », bien, bien cuit et parsemé curieusement d'un mélange de frites allumettes, brindilles de jambon blanc et tomates. Pas très français¡ Après nous trouvons un bar animé avec musique live, caipis à prix coûtant et un gentil patron qui nous reconnaît visiblement le lendemain midi en nous re-proposant des caipis!




Nous nous contentons de ses délicieuses brochettes pour remonter au chalet faire une promenade dans le parc d'Herbert,le propriétaire de la pousada, jusqu'au bord du plateau: et là on peut savourer la vue « suspendus »dans le vide, au dessus de la plaine.




Lundi, Herbert nous emmène faire le tour des cascades de Frade, une série de chutes d'eaux spectaculaires et accessibles pour la première par une piste facile. Après, ça se complique : èchelles en lianes, bois attachés dans le vide près du rocher à un frêle arbre termité, autre descente à pic juste assurée par une liane accrochée on ne sait pas comment! Mais nous arrivons aux cascades sains et saufs et nous pouvons nous baigner pendant qu'Herbert fait la sieste sous la grotte.








Au retour vers la voiture, le gardien des lieux nous attend avec des noix de cocos glacés que nous buvons à la paille. Retour à la pousada pour une dernière nuit au chalet que nous partageons avec des petites reinettes et quelques araignées et autres insectes. Le lendemain, nous partons très tôt avec un bus pour Parnaiba via Piripiri, alors Herbert nous prépare très gentiment des sandwichs à la place du petit-déjeuner. A Piripiri, nous faisons un stop de quelques heures pour visiter le parc de Sete Cidades- en taxi avec petites balades à pied accompagnées d'un guide : Hugo. Chaude journée (près de 40 degrés) dans le parc, vestiges d'une mystérieuse civilisation disparue avec des rochers fantastiques et quelques peintures rupestres vieilles de 5000 années.




Le soir nous finissons au port de Parnaïba, assez touristique, mais en nous éloignant vers la rivière, nous trouvons des crabes à prix raisonnable.
L'étape suivante sera consacrée aux dunes. Encore un parc national avec des dunes immenses qui rentrent jusqu'à 50 km à l'intérieur des terres. C'est le parc des Lençoies Maranhenses.




Normalement il y a des lagunes au milieu des dunes, mais on est en saison sèche et on en verra que quelques unes. Tous les trajets se font dans des vieux Toyotas bandeirante.




Une mauvaise piqure d'araignée nous fait rentrer en contact avec une Hollandaise, Karina, grande négociatrice et journaliste de profession. Elle parle portugais et nous a aidé à la pharmacie. Nous partons avec elle en 4x4 via Tutoia jusqu'à Cabouré, village de pêcheurs perdu dans les dunes entre l'Atlantique et la rivière. Et c'est là que nous apprécions les talents de négociation de Karina pour choisir la meilleure pousada au meilleur prix!








Nous sommes dans le désert, au bout du monde, et nous passons une journée entière dans cet endroit perdu. Le soir, un pêcheur nous amène à Atins, petit village de pêcheurs perdu dans les dunes de l'autre côté de la rivière. Superbe pousada à l'ancienne, où nous trouvons aussi des chevaux et un guide pour une balade le lendemain. Belle balade pour nous : 5 heures entre mer et dunes, mais éprouvant pour les chevaux, surtout celui de Pierre qui traine à l'arrière du début à la fin. Pour se venger, il lui blesse le mollet avec le tapis de paille sous la selle Nous achetons du poisson au milieu de nulle part que nous ferons frire en arrivant à la pousada.








Nous repartons en 4x4, 2 heures à travers les dunes pour arriver à Barreirinhas au bord du Rio près de la côte, petite ville sympa et animée Nous sommes toujours avec Karina qui négocie l'excursion dans les fameuses Dunes de Lençoies. Ce n'est pas vraiment la bonne saison pour le faire parce que presque toutes les lagunes sont à se,c sauf une où Pierre se baigne longuement – et prend un coup de soleil sur le crâne!




Retour à 4 h pour prendre un taxi collectif pour Sao Luiz. Le chauffeur nous promène gentiment au centre historique pour trouver unz pousada, dans le centre ville plutôt désert le soir. Là, nous passerons 3 jours presque en famille.




Très soucieux de notre sécurité et lieux de fréquentation, ils nous amènent vers des restos et appellent des taxis pour nos sorties dans des quartiers sûrs. Ils proposent une soirée forro et samba. Le lieu s'avère peu recommandable (bar de drague!) mais très haut en couleurs et bonne musique pour danser. Beaucoup d'hommes dansent avec le chapeau sur la tête et les femmes en talons aiguilles et robes colorées minimales, tout ça dehors sur une grande place avec orchestre live. La chanteuse fait son travail de chanteuse quelque peu distraite, sur scène elle en profite pour manger, se recoiffer, mais très belle voix.
Le reste du temps, nous sillonnons la vieille ville avec ses belles bâtisses coloniales, plus ou moins restaurées. En tout cas, un quartier coloré et avec une architecture intéressante. Classé patrimoine mondial par l'Unesco, cette ville a été créée par les Français.








Le lendemain, retour en bus vers Joâo Pessoa (29 heures de trajet!!) et nous attrapons le dernier train pour Jacaré où nous attendent Jean Charles et Paco avec un repas d'adieu sur le Fairy Tale : ils partent le lendemain pour Trinidad.
Nous allons attendre le Carnaval ici et à Recife et Olinda tout en préparant le Pjuske pour la prochaine navigation vers la Guyanne Française.