Finalement après cette ballade dans le Nordeste, on décide de rester à Joao Pessoa pour le carnaval car il est très tôt cette année.
C'est un grand carnaval car la ville compte huit cent mille habitants.
On assiste d'abord à un concert de Gilberto Gil sur la plage. Chanteur mondialement connu, ancien ministre de la culture de Lula. Gratis bien sur.
Puis, un samedi on suit un petit bloco dans les rues. Un bloco c'est un groupe de musiciens, surtout à base de percussions, tambours, caisses claires avec des cuivres comme accompagnement.
Le mercredi suivant, c'est la fête des Muriçocas, les moustiques. Grosse soirée bière et caipirinhas. Après un début avec des blocos, il y a le passage de dix trios électricos, comme à Salvador de Bahia l'année dernière. Ce sont des énormes semi- remorques avec des enceintes géantes et le groupe qui est dessus joue en live. Assourdissant.
Chaque soir, on part en bus et on revient en taxi. Il y en a beaucoup et à toute heure. Pour manger, idem, c'est rempli de petits stands qui font un peu de tout, mais surtout des brochettes de bœuf et de poulet. Quant à la bière, il y a toujours un vendeur à portée de main avec des bières « estupidamente gelado » comme ils disent, c'est à dire glacée.
Vaut mieux car il fait très chaud.
On fait tout ça avec d'autres gens de voiliers, suédois, irlandais, espagnols et surtout Français.
Françis, un des patrons de la marina, vit avec une Brésilienne, Christina qui parle un français parfait et nous sert de guide. On part tous ensemble, mais chaque fois, on perd du monde en route et on rentre en ordre dispersé.
Le vendredi, soirée Cafuçu. Tout le monde se déguise en ringard. Très rigolo. Et là, que des blocos qu'on suit en dansant à travers le quartier historique de Joao Pessoa.
Dimanche, pour mon anniversaire, sortie à Olinda. Ville classée patrimoine mondial de l'Unesco (voir l'année dernière) et célèbre pour son carnaval dans le Brésil entier. On est trente trois à partir de la marina en deux bus. Deux heures avec clim.
A Olinda, c'est une autre ambiance. Que des blocos et beaucoup de déguisements et des personnages géants en carton pâte. Par contre très chaud car ça débute à midi pour finir vers dix huit heures. Et un monde incroyable. Agoraphobe, s'abstenir! Comme partout, bières et brochettes. On repart à la nuit, épuisés par le bruit, la musique et la foule.
Le mardi 16 février,c'est le dernier jour du carnaval; On se rend encore en bus a Récife pour ce qui est donné pour le deuxième carnaval du Brésil après Rio. On est sur place a 17 heures. Pendant huit heures on fera la fête. La musique est omniprésente. Il y a beaucoup de blocos, les gens sont très déguisés et il y a plusieurs géants qui défilent un peu partout.
Et toujours ces baracas de bière, caipirinha et brochettes. On suit des blocos en dansant. Ça se passe dans le vieux Récife, les immeubles coloniaux et les places sont très bien mis en valeur par un bel éclairage.
Il y a aussi deux scènes ou passent des artistes très connus au Brésil. Énormément de monde.
A une heure du matin,épuisés, on reprend le bus pour la marina. Fin du carnaval 2010.
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